Ça fait la Une de la presse, le gouvernement et la CNIL montent au créneau : bref, c’est la nouvelle attraction qui fait frémir ! Pour les quelques vagabonds du Web qui seraient passés à côté (expliquez-moi comment), je résume :
Il paraîtrait qu’on peut avoir accès pèle-mêle à des messages privés via la Timeline (ou Journal) d’un utilisateur Facebook. On parle de l’année 2009, 2010, et 2011 dans certains cas.
Sur la blogosphère française, les avis sont partagés. Le blogueur Korben, que je ne présente pas, pense qu’il s’agit d’un FlashForward bien réel (pour ceux qui n’auraient pas vu la série : tous les humains de la planète vivent un blackout durant 2 min et des poussières). Bref, nous aurions tous perdu la mémoire, et il s’agirait en réalité de vieux messages postés sur le Wall, rendus publics.
Pour d’autres (restons dans le classique), ça leur a permis de découvrir le pot aux roses. La madame est cocue, par RTL.
(N.B : Au passage, le coup des « copies d’écran, qui sont des preuves irréfutables pour mon dossier de divorce », j’y crois moyennement. Je falsifiais bien il fut un temps… 
)
Me concernant (oui, vous attendiez du croustillant, avouez-le !), je suis allé voir. Friand de messages privés (qu’il s’agisse de Facebook ou du bon vieux mail, j’en envoie à la pelle), j’ai pensé découvrir quelques vieux vestiges de mes jeunes années. Passé le « ADMIS MENTION BIEN » (personal branling, ne faîtes pas attention) et les quelques vieilles photos de quand je n’avais pas encore 20 ans, je suis arrivé sur le fameux cadre censé dévoiler l’interdit.
Le premier, je ne sais ni de qui il s’agit, ni de quoi il parle… Quant au second : nostalgie, nostalgie. Le prosélytisme du Libre.
En cliquant dessus, je m’aperçois que TOUS les messages laissent apparaître le « like » et l’espace « commentaires ». Étrange pour des messages privés.
Un #TechInfo, c’est aussi un commercial. 
Au final, je ne retiens que des publications postées il y a fort longtemps sur mon Wall. Pour approfondir, j’ai tenté de retrouver un message commun au Wall et à mon Inbox. Tentative vaine. Je suis donc tenté de croire qu’il n’y a donc pas de messages privés dévoilés publiquement. Seulement des publications Wall to Wall (j’ai envie de faire de l’anglicisme aujourd’hui) plus ou moins verrouillées, rendues publiques.
À mes propos liminaires j’ajouterai que « Non », contrairement à ce que disent les pseudos-détracteurs du réseau de Zuckerberg (un monsieur de 01Net qui parlait sur FR3, désolé je n’ai pas de lien), Facebook ce n’est pas « Soit tu diffuses tout à tes amis, soit tu t’en vas ».
Je cite @Carangueijo_, qui me disait par message privé (justement !) qu’un réseau social est
« une sorte de microcosme, de microsociété virtuelle, où existent des interactions entre les personnes, ce qui implique donc des codes similaires aux codes sociétaux réels établis. ».
Dans la vie réelle, on dit certaines choses à ses amis qu’on ne dit pas à ses collègues et sa famille, et vice-versa. Pourquoi en serait-il autrement sur Facebook ? Cette histoire nous prouve qu’il vaut mieux se méfier et que « les paroles s’envolent, les écrits restent », – ainsi il vaut mieux éviter de se dévoiler à outrance – , mais nous avons le droit de « vivre plusieurs vies ». J’ai moi-même une vie personnelle, une vie professionnelle, et une vie online. Sur Facebook il y a des propos qui s’adressent à mes collègues (et qui ne concernent pas mes amis, puisque je ne travaille pas avec eux), des propos qui s’adressent à mes amis (et qui ne concernent pas mes collègues), et des propos qui peuvent s’adresser à tout le monde.
Je termine acrimonieusement par un : Facebook, c’était mieux avant. Amis du soir, bonsoir.
